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Domaine de la Tour

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Un bel édifice du XVe siècle dans un écrin de verdure. (photo Cédric Robergeaud)

1450 - Le domaine de la Tour appartient à un noble breton, ministre à la cour de Bretagne : le sieur PERROT. A cette époque, le château possède un mur d'enceinte d'une hauteur de 2 mètres et l'entrée se fait seulement par le côté nord ouest. Certaines traces d'architecture comme les jambages de fenêtres datent du XIVè. Il est donc probable que le domaine ait connu d'autres propriétaires mais l'Histoire n'a pas retenu leurs noms.

De 1450 à 1487 Le sieur Perrot réalise la rénovation des bâtiments et fait construire la chapelle qu'il intègre au système de défense avec la présence d'une tourelle. Mais l'invasion de la Bretagne par le roi de France, Charles VIII, interrompt les travaux.

(photo Marie-Louise Bréhant)

1501 - A 19 ans, René PERROT succède à son père. Il reprend les travaux. Il abaisse le mur d'enceinte à 1,40 m et achève la construction de la chapelle en installant un magnifique vitrail où lui et son épouse, Jehanne Pastourel, sœur du seigneur de Bazoge, sont représentés. Ce vitrail a été classé, en 1988, au titre des Monuments Historiques, « comme témoignage rare de l'art du vitrail du XVIè siècle en Loire-Atlantique ».

1546 - René PERROT meurt à 66 ans laissant comme unique héritière sa fille, Louise.

1573 - Louise PERROT épouse un membre de la famille des LEMOYNE DES ORMEAUX. Ce dernier, homme de loi très cultivé, possède un hôtel particulier à Nantes. Mais les nouveaux époux s'installent au château qu'ils rebaptisent « la Tour des Ormeaux ». 7 générations de Lemoyne vont se succéder et l'on retrouve les signatures de cette descendance tout au long de l'Ancien Régime, sur les registres de l'état civil.

1789 - A la Révolution, les propriétaires du Domaine de la Tour n'émigrent pas. Toutefois, il est rapporté sur le registre des délibérations du Conseil Municipal que « le sieur Lemoyne de la Tour a été mis en liberté par l'agent national », ce qui sous entend qu'il a été détenu quelques temps.

Début 19ème siècle - Le domaine devient la propriété du baron de RASCAS qui épouse Marie-Antoinette Lemoyne, dernière représentante de sa famille. En 1850, le baron de Rascas fait don au musée Dobré de la Piéta qui ornait l'autel de la chapelle de la Tour. Cette oeuvre (photo) remarquable en pierre de Loire date du XVè - début XVIè siècle. En 1999, la Ville a fait réaliser une copie de cette piéta.

1874 - Le domaine change une nouvelle fois de propriétaire. Monsieur Thibaud de la Nicollière alors conseiller général et membre du conseil municipal d'Orvault achète les 125 hectares du domaine.

1897 - La fille de Thibaud de la Nicollière, seule héritière, épouse le vicomte Stéphen de Sécillon. La famille de Sécillon est une famille de vieille lignée bretonne, originaire de Vannes. De cette union naîtront trois filles : Guyonne, Donatienne et Nanine.

C'est avec le vicomte (photo) que le domaine subit ses plus grandes transformations. Le mur d'enceinte est détruit. Les façades sud et nord du château sont aménagées en style néo-gothique avec des toitures en poivrière et des gargouilles. Le vicomte aménage également les communs avec un puits central et construit l'orangerie dans le style XVIIIè. Il crée aussi l'allée principale et les bassins. La mort de Stéphen de Sécillon, en 1929, met un point final à ces travaux qui auront duré de 1906 à 1929.

De 1940 à 1944 L'armée allemande occupe le château. Deux pièces à l'étage sont réservées à la famille de Sécillon. A leur départ, les troupes d'occupation emporteront plusieurs objets de valeur.

1982 - Nanine de Sécillon, dernière propriétaire privée du château décède. En octobre, le domaine est mis en vente. La Mairie l'achète, restaure la toiture du château et ouvre le parc au public. Se pose alors la question du devenir du château. Les projets se multiplient. On parle d'en faire un musée de la poupée, une auberge de jeunesse, un lieu pour les réunions familiales. Si aucun des projets n'a été retenu c'est qu'ils n'étaient pas économiquement raisonnables.

1989 -Restauration extérieure de la chapelle par le tailleur de pierre Jean-Louis Boistel. Comme il est de tradition, en architecture, de dessiner les armoiries du propriétaire, les armoiries d'Orvault sont donc sculptées ainsi que celles de la Bretagne. Autres armoiries celles de Tredegar et Heusweiler, villes jumelles de la commune (photo).

1998 - Restauration intérieure de la chapelle selon des techniques anciennes. Le coq dérobé en 1988, retrouve sa place au faîte du clocher.

Au fil du temps, le domaine de la Tour est devenu l'un des grands lieux de promenade de l'agglomération. Chaque année des dizaines de milliers de personnes viennent flâner dans les allées bordées de hêtres et de chênes centenaires. Quant à l'usage du château, la réflexion est toujours engagée...

 

 


Chemin du Château de la Tour
44700 Orvault


Informations

Patrimoine bâti