À partir du 1er janvier, la Ville d’Orvault va expérimenter la prise en compte de la santé menstruelle de ses agentes. Celles-ci pourront bénéficier d’une « autorisation spéciale d’absence » ou de télétravail 2 jours par mois maximum, en cas de souffrance durant la période des règles.
Dans un souci permanent de favoriser l’équité femmes-hommes et la qualité de vie au travail, la Ville d’Orvault souhaite mettre en place des mesures concernant la santé menstruelle de ses agentes. Les dysménorrhées (règles douloureuses) impactent en effet négativement l’activité professionnelle de 35% d’entre elles (enquête IFOP 2022). Les effectifs de la Ville comprenant 68 % de femmes, il parait nécessaire de proposer des dispositifs leur permettant de s’arrêter sans perte de rémunération, ou d’organiser leur travail pour mieux gérer ces douleurs.
L’expérimentation prévoit d’octroyer une autorisation spéciale d’absence ou du télétravail à raison de 2 jours par mois maximum (hors convention classique de télétravail). Pour en bénéficier, les agentes devront produire un certificat médical de leur médecin traitant attestant de ces douleurs et/ou pathologies. Un bilan sera réalisé par les groupes de travail dans un an.
Un groupe de travail pour l’égalité professionnelle
Ce dispositif émane de la réflexion menée en interne par 2 groupes de travail, sur le Plan d’action d’égalité professionnelle et sur le Télétravail. Ces groupes, composés d’élu·e·s et d’agent·e·s, se sont réunis à plusieurs reprise courant 2023 pour élaborer cette proposition d’expérimentation et la soumettre au Conseil municipal du 11 décembre 2023. Le groupe sur le Plan d’action d’égalité professionnelle a également beaucoup travaillé cette année sur la mise en place d’un dispositif de signalement des actes de harcèlement dans la collectivité.
Un engagement fort dans un contexte favorable
À l’instar de l’Espagne, qui a mis en place un congé menstruel en février 2023, des propositions de lois sont en cours d’élaboration en France. Quelques entreprises françaises et quelques collectivités, dont la ville de Saint-Ouen et la métropole de Lyon, testent déjà ce dispositif sans attendre l’évolution du cadre législatif. Si la Ville de Nantes et le Conseil départemental de Loire-Atlantique étudient actuellement la question, Orvault fera partie des collectivités pionnières sur ce sujet en Loire-Atlantique et en France.